L’hiver est là

-16•C à Orbey ce vendredi 3… Ça pince !

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François à Nancy

François, ce bon compagnon du Chemin de Compostelle en Espagne, est passé par Nancy et est venu déjeuner à la maison. Sara s’est invitée au dessert et nous avons une nouvelle fois évoqué nos souvenirs, plus centrés sur la Galice puisque c’est là que Sara a marché avec nous.

Un grand moment !

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Avertissement pour la lecture du récit de Compostelle

Pour vous faciliter la lecture du récit sur le Chemin de Compostelle, utilisez le petit calendrier à droite. Cela va du 31 mars au 11 juillet 2009.

Bonne lecture. Soyez indulgents !

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Arrivée de Gérard et Colette (80e jour)

Gérard et Colette, les premiers pèlerins que j’ai rencontrés dès le lendemain de mon départ, viennent d’arriver à Santiago. Je suis vraiment très heureux pour eux. (photos Philippe N.)

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Marie-Pascale

Il me restait une chose très importante à faire : terminer le Chemin avec Marie-Pascale.

Marie-Pascale est une amie de longue date. Handicapée par une poliomyélite contractée très jeune, elle est immobilisée chez elle. Le temps nous avait un peu éloignés les uns des autres, mais depuis quelques mois nous nous étions retrouvés.

A Vézelay je lui ai envoyé une carte postale lui racontant ce que je m’apprêtais à faire et lui demandant de m’accompagner, ce qu’elle a parfaitement compris en devenant pèlerine chez elle. Et nous avons cheminé ensemble. Elle m’appelait de temps en temps pour me soutenir le moral, et je l’appelais également pour lui donner des nouvelles. Son plus beau coup de fil pour moi fût donné sur mon répondeur alors que nous marchions sous le soleil de la Meseta, téléphone éteint : « Il fait chaud dans le désert vers la terre promise, c’est dur, mais le Seigneur est au bout, t’inquiète pas ! ».

J’ai repris mon sac, mes habits et mes chaussures et nous sommes allés déjeuner chez Marie Pascale. J’ai détaché pour elle la coquille de mon sac et nous avons mangé et bu en nous racontant le Chemin. Le vin que quelqu’un avait acheté pour elle s’appelait « Saint-Jacques ». J’ai gardé la bouteille.

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Voyage de retour – Montargis

Il fallait bien que ça arrive… l’heure du retour a sonné !

Partis hier, dimanche 5 juillet, nous sommes rentrés en deux jours, Dax d’abord, puis Montargis chez Maman.

Je découvre chez elle ce qu’on m’avait décrit par ailleurs : les cartes au mur, les documents avec les dates, les copies des SMS, etc… Vraiment, jusqu’où peut aller l’amour d’une mère !

(photo Christian L.)

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Arrivée de Francis et Eric (73e jour)

Francis et Eric, les deux belges de Liège rencontrés sur la Voie de Vézelay à Bénevant-l’Abbaye le 14e jour, arrivent à Santiago après avoir cheminé sur le Camino del Norte. (photos Philippe N.)

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Accueil de Marleen (70e jour)

J’ai reçu hier un SMS de Marleen annonçant : « Je suis à Monte do Gozo et demain matin à Santiago, en compagnie d’un belge wallon ».

Je suis donc ce matin de bonne heure sur la place de l’Obradoiro qui est encore plus vide que le jour de mon arrivée. En les attendant je fais quelques photos des bâtiments de cette place qui est vraiment très belle. Et puis je vais me poster là où était Thomas dimanche.

A 8h35 enfin je vois sa mince silhouette apparaître sur le haut de la place et agiter ses bâtons. Nous nous serrons mutuellement dans les bras et cette fois ci, il n’y a pas de crachin pour masquer un peu d’humidité dans les yeux. Elle me présente Guy avec qui elle a marché ces derniers jours et qui continue, dès demain, vers Fatima au Portugal.

Séance photo traditionnelle avec nos trois appareils… Je les accompagne ensuite au bureau des pèlerins pour leurs Compostelas, puis au bureau du tourisme pour le retour de Marleen en autocar. Ils ont choisi le petit séminaire comme refuge et un pèlerin allemand nous y accompagne. Superbe vue sur Santiago.

En les attendant j’engage le dialogue avec des pèlerins cyclistes français qui sont en train de charger deux camionnettes immatriculées dans le Finistère (le nôtre, pas le Finisterre galicien). J’ai écrit « pèlerins », j’aurais du écrire « cyclotouristes » car je me suis reconnu dans ce qu’ils ont fait : ils ont mis dix jours pour venir de Brest, soit 200 km par jour. La performance est assez jolie et me rappelle les Diagonales, mais sans les camionnettes ! Finalement, ce sont eux qui sont les plus étonnés par mes 1700 km parcourus, à pieds, en 66 jours. Mais, pour moi, pour Marleen, pour Guy, pour nous tous, piétons, ces nombres ne veulent rien dire, le Chemin c’est bien sûr, autre chose qu’une performance sportive. D’ailleurs Marleen trouve au petit séminaire cette définition du pèlerin en galicien :

  • « Peregrino é todo aquel que ten un espirito libre, unha equipaxe lixeira, unha alma solidaria… e segue espontaneamente o camino dos seus sonos »

Ce qui veut dire :

  • « Est pèlerin celui qui a un esprit libre, un bagage léger, une âme solidaire… et suit spontanément le chemin de ses rêves »

Alors qu’un marché médiéval se met en place sur la place de la Quintana, nous retournons vers la cathédrale que nous avons le temps de visiter. C’est l’occasion de rendre grâce, en particulier pour moi, à la crypte où seraient exposées les reliques de Saint Jacques. Pas plus de « botafumeiro » aujourd’hui à la messe de midi que dimanche dernier, mais la litanie des arrivées est toujours aussi longue. Cette fois-ci il y a une arrivée en provenance de Gand, une belge…

Marleen continuera demain vers le cap Finisterre qu’elle atteindra en 3 jours, puis le lendemain vers Muxía où serait arrivée la barque transportant le corps de Saint Jacques. Puis elle retournera en bus à Santiago et mercredi prendra son car pour Gand.

Nous allons boire une dernière « caña » ensemble. Puis je l’embrasse très fort et m’en vais sans me retourner.

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de Lavacolla à Santiago de Compostela (66e jour)

La musique de la fête a fini par se taire vers 4h du matin. La pluie avait eu raison des plus endurants.

Départ à 6h malgré la distance (10 km), question d’habitudes ! La pluie tombe toujours, une petite pluie fine et gentille. La dernière étape sera parcourue sous les ponchos et capes de pluie.

Une heure plus tard nous étions au Monte do Gozo où les pèlerins autrefois pouvaient voir Santiago pour la première fois. On dit que celui qui le voyait le premier était le roi du pèlerinage. Aujourd’hui la végétation empêche de voir la cathédrale et l’on aperçoit guère qu’un peu des faubourgs de la ville. N’empêche… L’émotion est palpable. Le pape Jean-Paul II était venu ici et avait réuni une multitude de jeunes. Il en reste un monument et un énorme camp qui sert toujours de refuge. Une scène illustre chaque face du monument, l’une d’elle évoque Jean-Paul II et une autre François d’Assise. On se sent tout petit après d’aussi illustres prédécesseurs. Encore qu’ils n’ont pas fait le pèlerinage de la même manière !

Vingt minutes plus tard nous entrions dans Santiago. Mes compagnons de route n’ayant pas comme moi, la chance d’avoir des amis qui habitent dans la région, il leur faut déposer leurs sacs à dos dans un gîte. Nous trouvons celui-ci rapidement, mais comme il n’ouvre qu’à 9h, je les laisse là et nous nous donnons rendez-vous vers la cathédrale dans la matinée, avant la messe.

Je fais la dernière demi-heure seul et heureux, goûtant avec émotion chaque minute qui me rapproche de la place de l’Obradoiro. Le Chemin pénètre dans la vieille ville par le nord que je ne connais pas et ce n’est qu’au dernier moment que je comprends par où je vais arriver. Il pleut toujours de ce petit crachin lorsque je débouche sur la place de l’Obradoiro. Il est un peu plus de 8 heures et demie et la place est presque déserte, ce qui me permet de remarquer Thomas qui se trouve là. Il est arrivé la veille. Nous nous congratulons et il me prend en photo…

Thomas m’accompagne ensuite au bureau des pèlerins pour que je puisse obtenir la Compostela, ce document écrit en latin qui atteste que je suis devenu un « jacquet ». Je suis content de voir que mon prénom est « Alanum », j’avais peur que ce fût « Alanus »… (On m’a dit depuis qu’en latin, « Alanus » devient « Alanum » à l’accusatif). Chose amusante, le bureau n’ouvrant qu’à 9 heures, nous sommes une bonne vingtaine à attendre en faisant la queue comme nous avons si bien appris à le faire à la porte des refuges, mais aucun de nous n’a posé son sac à dos. Dans la joie de notre arrivée, nous ne le sentons tout simplement plus.

Je retourne ensuite sur la place pour attendre Marie et nos amis Eduardo et Zulma, ainsi que mes compagnons du Camino Francés qui ne devraient pas tarder. Ce sont eux en effet qui arrivent les premiers. Ils vont à leur tour chercher leur Compostela. En attendant Marie je rencontre les deux françaises du Camino del Norte qui, c’est ballot, sont en panne d’appareil photo -la batterie- au moment de faire La Photo ! Je la fais donc avec le mien et nous échangeons nos adresses mail.

J’envoie quelques SMS pour annoncer que je suis arrivé. Michel me félicite, Marleen également en ajoutant : « un chemin à ne jamais oublier, et il continue ». Je téléphone à Marie-Pascale. Nous sommes contents d’être arrivés.

Marie, Eduardo et Zulma arrivent enfin. Nous nous embrassons avec beaucoup d’émotion… Puis, on pense aux choses pratiques : ils sont venus avec deux voitures et me montrent où ils ont laissé la nôtre pour que je sois libre de ma journée. Je laisse enfin ce sac à dos qui ne m’a pas quitté depuis 66 jours dans le coffre de la voiture et enfile pour la première fois une chemisette ! C’est qu’il s’agit d’être propre et présentable pour la messe des pèlerins qui a lieu tous les jours à midi. Je retourne avec Marie vers mes compagnons de chemin tandis qu’Eduardo et Zulma retournent chez eux.

Il se murmure dans le milieu pèlerin que le « botafumeiro », un énorme encensoir accroché à la voûte de la cathédrale et balancé religieusement mais vigoureusement, n’est sorti que le dimanche et que ce spectacle, unique, est garanti. En conséquence il est vivement conseillé d’arriver largement en avance. A 10h20 nous entrons tous les six dans la cathédrale. Une messe est en cours et nous nous asseyons sagement. A la fin de la messe, nous changeons de place pour être mieux placés et retrouvons Ana et Antonio qui, comme nous, veulent participer à cette messe qui doit clore notre Chemin, sans perdre une miette du spectacle du « botafumeiro ». Nous attendons encore une heure et à midi la messe commence… Eh bien, il n’y eut pas de « botafumeiro ». Ce qui se murmurait dans nos rangs n’était qu’une rumeur !

Il n’empêche… Cette messe des pèlerins débute par une longue litanie des villes de départ des pèlerins arrivés ces dernières vingt-quatre heures. On annonce la ville et le nombre de pèlerins de chaque nationalité partis de cette ville. C’est assez impressionnant. Il est impossible de les compter bien sûr, mais je ne serais pas surpris si on me disait qu’il était arrivé 200 pèlerins ce jour là. Mais de Vézelay, il n’en était arrivé qu’un et c’était moi.

A la sortie de la messe, nous avons retrouvé Nilo et Vergília, nos deux brésiliens. Il paraît que l’autre couple est arrivé la veille et est déjà reparti pour un programme touristique avant de regagner le Brésil.

Beaucoup d’émotions et de larmes au moment de quitter Ana et Antonio. Ana a remis à Marie deux cadeaux pour Sara.

Nous allons manger une dernière fois ensemble, tous les six, écrivons une carte postale pour Sara… et voilà… C’est l’heure de la séparation, c’est aussi la fin de ce Chemin. Un autre commence…

“Tu ne perds jamais ton temps à marcher à côté d’un autre homme” (dicton africain)

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de Arzúa à Lavacolla (65e jour)

Longue étape qui nous amène à Lavacolla au milieu de puissantes odeurs d’eucalyptus. Ça nous change des odeurs d’ensilage ! Les hortensias sont magnifiques.

Nous trouvons en chemin des petits monuments à la mémoire de pèlerins morts alors qu’ils étaient à portée du but ! L’un d’eux dit : « Guillermo Watt, pèlerin, a embrassé Dieu à l’âge de 69 ans, à une journée de Santiago, le 25 août 1993, année sainte ».

Nous sommes à l’hôtel San Paio. Grand luxe pour notre dernière nuit sur le chemin. A midi je m’offre un plat de poulpes et palourdes. Ça change du menu pélerin !

Rien de spécial à voir à Lavacolla si ce n’est le cimetière, vrais immeubles pour l’éternité ! C’est la fête au village pour la Saint Pelagio, j’espère qu’on pourra dormir, car déjà dans la journée, ils font éclater des pétards très bruyants, de vraies explosions !

Très bon dîner !

SMS de Marleen : il lui reste 115 km à faire.

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