Il a plu certainement cette nuit, mais avec les bouchons d’oreille (indispensables à cause d’un jeune allemand « bien enveloppé », ronfleur admirable !), je n’ai rien entendu.
Les chemins sont mouillés et plus souples, ce qui n’est pas pour déplaire à nos pieds. Le brésilien a pu être soigné et il est content.
Le paysage change encore beaucoup et nous montons, c’est vallonné (genre Vosges) mais avec toujours de grands espaces. Finies les vignes, ce sont des céréales et nous changeons de Province : nous entrons en « Castilla y León » que l’on va parcourir pendant de nombreux jours ; il fait froid et nuageux et si ce n’était le vent un peu fort, ce serait le temps idéal pour marcher.
A Belorado, nous avons le choix de l’albergue (refuge, ou gîte). Nous choisissons celui du centre ville. Après l’installation nous allons flâner et nous nous rendons rapidement compte que c’est la fête au bourg : les gens sont déguisés et il semble que le thème soit un épisode passé de la vie de Belorado. En attendant le début de la fête nous déjeunons et visitons les deux églises.
A 18 heures, tout le monde est en place et les acteurs entrent en scène sur la place du village, devant l’église. Des enfants, des femmes et même des pèlerins de Saint-Jacques campent l’ambiance de l’époque (1408), mais bientôt de nombreux nobles arrivent ainsi que le clergé. Ils se placent sur les marches de l’église. On attend le roi qui vient signer devant tout ce beau monde un édit dispensant Belorado de verser à l’Eglise de Saint-Jacques de Compostelle l’impôt connu sous le nom de « voto de Santiago » (tribut de Saint-Jacques) ; c’est ce qu’il me semble avoir compris. S’ensuivent des danses et de nombreux applaudissements.
Ce spectacle nous a donné faim à François et moi et nous avons fait le tour des stands pour goûter à des échantillons des produits présentés. Je crois bien que nous avons fait plusieurs fois le tour… Comme c’était un peu salé, une bonne « caña » s’imposait !
Elle est pas belle la vie ?…