de Cluis à Gargilesse (11e jour)

Ce matin pas de réveil car c’est une petite étape, mais je pars tout de même à 8h15. J’ai oublié de dire que hier j’ai pu tout laver car il y avait un sèche-linge, donc ce matin j’ai un pantalon long tout propre.

Avant de quitter le refuge je prends en photo une très belle prière dont voici les paroles:

Belle petite étape. On arrive sur Gargilesse par le haut et on ne découvre le village qu’au dernier moment. Très beau petit village. Je trouve mon hôtel facilement : l’Hôtel des Artistes !

Après midi relax, visite du village… la maison de Georges Sand (en Berry), mais surtout l’église et sa crypte avec de superbes fresques du XII siècle et une vierge à l’enfant en bois polychrome très jolie.

Ce soir nous sommes 8 : 4 au gîte et 4 à l’hôtel. C’est que les voies Nord et Sud se sont rejointes, la densité de pèlerins augmente. Jacques et Olga qui, finalement, ont changé d’avis et sont venus jusqu’ici, ainsi qu’un pèlerin allemand sont à l’hôtel. Marleen est au gîte avec trois français dont un qui est parti de chez lui, à Cluis, ce matin. C’est son premier jour. Les autres sont passés par Bourges.

Excellent repas à l’hôtel. Pas de doute, le cuisinier est un artiste ! J’éprouve tout de même une gêne : je suis à l’hôtel alors que d’autres sont au gîte. J’avais pris cette décision hier dimanche, car je n’avais aucune provision dans mon sac, qu’aujourd’hui on est lundi et que l’expérience montre que beaucoup de commerçants ferment le lundi, et qu’enfin le topo-guide indiquait qu’à Gargilesse il n’y avait aucun commerce. Toujours la même chose : la peur de manquer… Or le gîte est très bien (chambres individuelles !), il n’y a pas de commerces mais il y a des restaurants… Bref, j’ai encore choisi la sécurité et le confort, je ne suis pas encore un vrai pèlerin. Marleen, elle, est au gîte…

J’ai pris en photo quelques tableaux dans une exposition, un peu pour eux mêmes, mais plus pour les petites phrases qui les légendent :

  • ce ne sont pas les autres qu’il faut changer mais vous même
  • se libérer du connu c’est mourir, et alors on vit
  • tant qu’un homme ne se met pas, de son plein gré, à la dernière place, il n’est pas de salut pour lui

Elles alimenteront mes réflexions pendant les marches de ces prochains jours.


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