de Sauveterre de Béarn à Ostabat (34e jour)

Ce matin, il fait beau. La soirée a été agréable et la nuit sans problème, l’espagnol ne ronflait pas.

Au bout de deux heures de marche, Marleen se rend compte qu’on a oublié nos capes de pluie et ponchos ! Je téléphone à la logeuse qui nous apprend qu’elle venait de les déposer à Saint-Palais dans le refuge où doit rester Marleen.

A 11 heures nous nous retrouvons tous les trois à Saint Palais, retrouvons nos ponchos et buvons une dernière bière car c’est là que nous laissons Marleen qui va bifurquer vers Irun et prendre, en Espagne, le « Camino del Norte » qui longe la côte pendant, je pense, la moitié du parcours. En attendant, elle doit attendre son topo-guide que sa fille lui a envoyé en poste restante et qui n’est pas encore arrivé.

Je suis ému et triste au moment de nous quitter parce que Marleen est une précieuse compagne de route, discrète et efficace. Elle m’a appris beaucoup de chose, simplement je n’avais qu’à la regarder vivre. De plus, c’est quelqu’un qui ne triche pas. Je suis sûr qu’elle ira jusqu’à Muxía, après Saint-Jacques et le Cap Finisterre, en suivant scrupuleusement le Chemin. Chapeau Marleen, que Dieu protège ta route.

A midi Michel et moi repartons et passons à la Croix de Gibraltar où les chemins de Tours (Paris), Vézelay et Le-Puy-en-Velay se rejoignent. Nous déjeunons plus tard sur une colline au super panorama où des paras s’entraînent. Michel, ancien para lui même, apprécie.

Vers 15 heures nous arrivons à Ostabat et nous nous séparons car Michel a préféré le gîte communal moins cher. Quant à moi je vais 1 km plus loin dans une ferme auberge qui accueille 45 personnes ! L’ambiance devient très différente. Je suis dans une chambre de 3 avec 2 dames de Tours qui ont fait 15 jours sur le chemin du Puy et terminent demain à Saint-Jean-Pied-de-Port.

Pendant le dîner, joyeuse ambiance : chants basques, français et chants du pèlerin. Je suis le seul de la voie de Vézelay, et le seul à ma table de 12 qui va à Saint-Jacques. On dirait que quelque chose a changé…

Demain je fais le dernier envoi à Marie.

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de Orthez à Sauveterre-de-Béarn (33e jour)

Nous partons tous les trois ensemble et très vite il se met à pleuvoir… Nous nous équipons en conséquence, doublons le couple belge parti un quart d’heure plus tôt. Les chemins sont vite boueux et difficilement praticables ce qui fait que peu avant midi nous renonçons au parcours normal et prenons la route. Peu de circulation, pas de problème.

A Burgaronne, nous trouvons un abri derrière la mairie et déjeunons. Il ne reste plus qu’une demie heure de marche jusqu’à Sauveterre-de-Béarn où nous nous séparons après avoir bu une tisane, Michel ayant eu la mauvaise idée de réserver chez un particulier sans se rendre compte que ce particulier n’avait que deux places. Marleen et moi allons chez notre logeuse.

Nous sommes cinq chez Anne-Marie Trouilh. Je partage la chambre avec un Espagnol qui est parti de Burgos et fait le chemin à l’envers ! Il y a Eve qui est arrivée un peu tard et une Française qui est partie de Vézelay le 5 avril et dont les pieds sont mal en point.

Nous visitons Michel, Marlène et moi, Sauveterre-de-Béarn et atterrissons dans un bar où un homme à l’allure de notre ami Eduardo, mais en plus gros, nous cause. Très agréable, 69 ans, il connaît notre logeuse qui plus tard nous en avouera presque autant.

Dîner des cinq pèlerins avec Anne-Marie très sympa, bien qu’il soit difficile de faire parler l’espagnol. Pendant ce temps là, Michel se morfond, seul, devant son assiette !

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de Hagetmau à Orthez (32e jour)

Ce matin nous repartons tous les 4 mais Michel a l’intention de marcher rapidement et on le perd de vue. Au premier village Marleen en fait autant et Eve reste en prière dans l’église. C’est donc une matinée en solitaire.

A 11 heures 30 je suis dans le village où on est censé se ravitailler mais là… tout est fermé… on est lundi ! Je trouve un banc près d’une rivière et finis ce qui me reste quand arrive Marleen, aussi dépitée que moi. Finalement on met tout en commun. Nous repartons l’un derrière l’autre, mais finissons ensemble en courant dans les rues d’Orthez, car l’orage nous a rattrapés. Au S.I. on nous tamponne nos credentiales et nous donne l’adresse du gîte où nous attend Michel qui est arrivé une heure avant. Eve arrivera une heure plus tard. Le couple belge complètera le gîte pour ce soir.

Le gîte est très agréable et est situé dans un très beau bâtiment. Après la douche, la lessive, mais dans une machine s’il vous plaît, et je sors acheter quelques provisions. Je trouve un coiffeur et la coiffeuse me tond comme l’avait fait Sara.

Michel a fait les courses et cuisine ce soir. Bon dîner, sympa : 3 belges et 3 français. On parle de pèlerinage… !

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de Mont-de-Marsan à Hagetmau (31e jour)

Nous avons décidé de sauter une étape parce que le temps paraissait agréable et que certaines informations nous indiquaient 34 km alors que le guide indiquait 37 km. Donc nous ne nous arrêterons pas à Saint-Sever.

Le départ a été un peu difficile parce que Marleen ne trouvait plus la clé du gîte qu’il fallait rendre. En fait c’était la jeune hollandaise, Martine, qui l’avait.

A midi nous étions à Saint-Sever où nous avons déjeuné devant l’abbatiale. Partis une heure plus tard après avoir salué Martine, puis Jean qui étaient arrivés au moment de notre départ, nous avons commencé à marcher sous une chaleur un peu orageuse et c’est à 17 heures que nous arrivions enfin à Hagetmau. J’avais les jambes raidies par la fatigue. Compte tenu de nos habitudes de marche, c’est bien 37 km et non 34, la distance qui sépare Mont-de-Marsan d’Hagetmau.

Le refuge est au camping. Ce sont 8 lits sous une tente, et des sanitaires à proximité. Rien d’autre. Une heure plus tard une femme arrive, elle se nomme Eve ; nous sommes donc quatre ce soir.

On est dimanche… tout est fermé. Il n’y a qu’une fabrique de pizza à emporter avec quelques tables. C’est là que nous dînerons d’une pizza arrosée de rouge (une pizza de 30cm chacun).

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de Roquefort à Mont-de-Marsan (30e jour)

Réveil dès 6 heures par René, mais comme on est cinq et qu’il faut tout partager, nous n’arrivons à partir qu’à 7 heures 15, laissant le gîte aux cousins. Mêmes paysages qu’hier mais en moins agréables car nous sommes pratiquement tout le temps sur le goudron.

A midi nous sommes à Bougue où nous déjeunons et les deux cousins nous rejoignent. Nous découvrons une stèle indiquant « Bougues-Santiago 970 km » . Pas de doute on approche.

Refuge de 8 places à Mont-de-Marsan où pour la première fois nous avons des housses de matelas et d’oreillers qui nous prouvent que nous sommes les premiers ! Une jeune hollandaise est là depuis hier et soigne ses ampoules. C’est la première jeune que nous rencontrons. La dame et le monsieur triste mais sûr de lui arrivent en dernier et coucheront sur les lits de camps.

Nous sommes très déçus par Mont-de-Marsan qui est tout simplement une ville très banale. Marleen et moi avons tenté en vain de trouver une messe du samedi soir…

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du Billon à Roquefort-des-Landes (29e jour)

Petit déjeuner préparé par la mamie à 7 heures. Jean et René sont en retard, ce qui la contrarie. Elle nous met tous les trois sur un raccourci pour retrouver le chemin et nous voilà partis pour une longue « promenade » en forêt. J’aurais cru que l’exercice serait fastidieux, mais pas du tout : c’est plat, l’ancienne voie de chemin de fer que nous suivons est rectiligne, mais il fait bon et frais et la nature est belle avec beaucoup de chants d’oiseaux. La tempête de janvier a été par endroit particulièrement dévastatrice ; les arbres sont parfois déracinés lorsqu’ils ont résisté, et parfois cassés comme des allumettes.

A midi nous pique-niquons sur une table avec bancs proche d’une ancienne maison de garde barrière occupée par un couple, anciens du Loiret qui ont fui le monde pour la solitude du lieu. L’homme est particulièrement misanthrope.

A 14 heures 30 nous arrivons à Roquefort-des-Landes et nous cherchons tout de suite le refuge car il est petit (4 places) et on ne peut pas réserver. Pas de problème, nous sommes les premiers. Du coup Michel nous offre une bière et nous allons nous installer. Bientôt Jean et René, les cousins, arrivent et nous convenons de nous arranger avec les couvertures pour faire un cinquième couchage.

Dîner avec Michel au restaurant qui nous a fourni la clé du gîte : côtes d’agneau avec nouilles. Très bon. Pendant ce temps là, Jean et René préparaient une omelette avec les cèpes qu’ils avaient trouvés en route, à laquelle ils avaient invité Marleen.

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de Bazas à Le Billon (28e jour)

Nous sommes partis, Marleen et moi, à 7 heures du matin en laissant le couple au monsieur pontifiant. Pas fâchés, il était un peu exaspérant.

Brouillard et douceur… un temps idéal pour marcher.

A 11 heures 30, nous sommes à Captieux qui aurait dû être notre étape. Nous déjeunons sur un banc où Michel nous rejoint. Nous avons tous eu le même problème à l’endroit des travaux de la future autoroute, mais les chemins en forêt semblent dégagés malgré la tempête de janvier.

Nous avons suivi une voie ferrée désaffectée pendant de nombreux kilomètres, mais on ne se lasse pas, c’est beau. Michel et Marleen sont de bons compagnons de route parce qu’ils n’éprouvent pas le besoin de parler ! On marche ensemble ou à distance les uns des autres et l’on se tait. Parfois quand des questions se posent sur l’itinéraire, chacun donne son avis et on repart. C’est ainsi que nous avons poursuivi jusqu’au lieu dit « le Billon » où nous avions retenu. Le chemin devient impraticable à cause de la chute des arbres et nous sommes obligés de retourner sur la D 932 pendant 2 km avant de trouver le chemin du Billon.

Jean et René nous rejoignent. Nous sommes isolés en pleine forêt landaise chez Madame Tresseras, dame de 83 ans, qui accueille les pèlerins mais ne leur fait pas à manger. Nous le savions et nous trimballons une boîte de raviolis et d’autres babioles pour le dîner, chose que je n’avais encore pas fait.

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de La Réole à Bazas (27e jour)

Bénédicte m’a re-déposé à La Réole, près d’une croix et nous nous sommes embrassés. J’étais un peu ému, car ce sont des gens qui accueillent des pèlerins par convictions religieuses et qu’ils ont souhaité que Dieu me protège.

Journée difficile, non pas pour la distance ou le relief, mais pour la chaleur. J’ai marché tout seul en rencontrant parfois les 2 cousins Jean et René. Après le déjeuner, je retrouve le couple belge rencontré hier. Ils sont arrêtés à l’ombre et attendent un taxi ; l’homme paraît accablé par la chaleur.

Le soir en discutant  je me rends compte que tout le monde a un peu triché et pris la route pour raccourcir, sauf Jean et René qui n’ont pas de cartes et qui suivent les flèches. Ils arriveront après 17 heures 30. D’ailleurs, Jean a perdu René !…

Je retrouve Marleen au gîte. Nous sommes avec un couple qui a déjà fait le Chemin de Compostelle. L’homme n’a pas l’air très gai mais a l’air d’avoir réponse à tout. Le gîte municipal est gratuit mais ne dispose que de quatre places et la cuisine, la salle de bains et les WC sont situés dans la même pièce… Etonnant ! Michel expérimente l’Accueil Pèlerin à Domicile, ainsi que Jean et René. En tout, à Bazas, nous sommes 9, dispersés en gîte, chambre d’hôtes et chez l’habitant.

Ce soir, dîner en terrasse avec Marleen dans une pizzeria avec un peu de pluie en cours de repas obligeant la couverture de la terrasse par une bâche. Demain jour de l’Ascension, Marleen, Michel et moi allons un peu plus loin que Captieux où il n’y a qu’un hôtel. Cela raccourcira d’autant l’étape suivante. On nous recommande de rester sur les routes à cause de la dernière tempête.

 

Il y a, à Bazas, une cathédrale superbe qui vaut vraiment le détour. C’est une page de catéchisme de pierre tout en dentelle.

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de Saint Ferme à La Réole (26e jour)

Hier soir nous avons eu de bons échanges avec Philippe N., l’hospitalier, sur son expérience à lui, qui a fait le Chemin en entier, et sur le début de la nôtre.

Le soir j’ai repassé dans ma tête le chemin déjà parcouru par mes jambes, ma tête et mon coeur… Aujourd’hui je n’ai plus peur de la longueur des étapes, de la distance qui nous sépare encore du but ; d’ailleurs j’ai compris que l’importance n’est pas le but mais le chemin. J’ai progressivement accepté le dépouillement nécessaire, l’inconfort des gîtes (je ne vais plus dans des hôtels réconfortants), j’ai ce qu’il faut comme nourriture dans le sac à dos, sans plus. Ce dépouillement me rend disponible ; disponible au chant des oiseaux, aux odeurs de la campagne, aux gens qu’on rencontre… Le matin, je marche en disant la prière du coeur : « Seigneur Jésus, fils de Dieu, prends pitié de moi, pécheur » et je m’efforce de penser que je marche en présence de Dieu, comme il est dit dans la prière du prêtre à la messe : « … et nous te rendons grâce car tu nous as choisi pour servir en ta présence ». Comment percevoir que l’on vit en la présence de Dieu si on a le coeur occupé par mille choses ? « Là où est ton trésor, là sera aussi ton coeur ». Le Chemin m’a forcé au dépouillement matériel et je sens que j’ai le coeur libre.

Je médite souvent les phrases de l’Angélus, surtout celles-ci : « Voici la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole » et « Et le Verbe s’est fait chair ; et Il habita parmi nous ». Il y a une relation de cause à effet entre l’acceptation de Marie et la venue de Jésus. Je me mets à penser qu’il peut en être de même aujourd’hui : si nous sommes capable de redire « Voici la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole », nous deviendrons porteurs de Dieu et Il habitera de nouveau parmi nous.

Petite étape de 20 km. C’est la première fois que je ne fais pas l’étape seul. En fait je suis parti seul, mais j’avais oublié de passer chez le boulanger ; là j’y retrouve Marleen et on part ensemble. Un peu plus loin on est rejoint par Jean et René, les nouveaux, qui, plus loin encore, nous quittent car n’ayant pas de guide, ils suivent les flèches du Conseil Général de Gironde. A La Réole nous les retrouvons et Jean, qui est de la région, nous fait visiter. Il y a quelques très belles choses près de l’église Saint Pierre… Au cours de cette visite, nous faisons la brève connaissance d’un couple de pèlerins belges plutôt plus âgés que nous.

Nous nous retrouvons tous les quatre autour d’une bière à la terrasse d’un bistrot. Eux attendent l’ouverture du « SPAR » pour faire des courses et moi j’attends 17 heures où l’on doit venir me chercher pour la soirée et la nuit : il existe à La Réole une association de gens volontaires pour héberger des pèlerins ; il y a deux jours j’ai téléphoné à cette association et l’on m’a demandé de rappeler le lendemain pour savoir où j’allais dormir. Hier soir on m’a donné rendez-vous à 17 heures devant l’église.

Marleen qui est partie au terrain de camping revient bientôt : le terrain est fermé pour travaux mais des ouvriers lui ont dit de revenir s’installer plus tard, ils ne diront rien. Moi, je fais un peu de courrier, puis je remonte à l’église pour mon rendez-vous.

A 17 heures une kangoo s’arrête et une dame, Bénédicte, charge mon sac. Direction une quinzaine de km à l’ouest où elle m’installe dans la chambre de sa fille Pauline qui va squatter la chambre d’un grand frère. J’ai donc une grande chambre et une salle de bain pour moi tout seul. Nouvelle balance dans cette salle de bain : 75 kg. C’est encore moins qu’avant hier où j’avais lu 77 kg…

Dîner sympa en famille dans la cuisine. Je réussis à négocier un départ vers 8 heures demain matin. C’est l’opération délicate !…

 

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de Port-Saint-Foy à Saint-Ferme (25e jour)

Etape de 25 km sans difficulté, donc départ à 8 heures.

On quitte la Dordogne pour entrer en Gironde. Le fléchage change ; on apprendra par la suite qu’il y a une querelle de clocher et que chacun pense que son chemin est plus historique que celui du voisin, sans compter le maire de telle petite commune qui veut que le Chemin passe par chez lui ou celui de telle autre qui voit rouge quand on lui parle de pèlerinage. Bref, il y a le chemin qu’on suit depuis le début mais qui n’est plus fléché, il faut suivre le guide, le chemin du Conseil Général de Gironde qui est très bien fléché mais qui diffère par endroit et le GR 654 qui, évitant le plus possible le goudron, fait quelques détours coûteux en kilomètres.

J’ai expédié une partie de mon carnet de notes à Marie depuis Pellegrue, où j’ai pu pique-niquer sous une très belle halle. Michel m’y a rejoint et nous finirons l’étape ensemble.

Nous sommes accueillis au refuge par Philippe N., un belge (encore un !), qui a fait le pélé à vélo. Il y a deux nouveaux qui commencent aujourd’hui, mais il y a un problème avec l’un d’entre eux qui n’a pas de credencial et normalement Philippe ne devrait pas pouvoir l’accepter. Ce dernier passe plusieurs coups de téléphone et fait en sorte que le gars trouvera sa credencial dans 2 jours, à l’étape. Sympa le service !

Un anglais arrive ensuite en vélo, et c’est Marleen qui arrive en dernier si bien que le refuge est plein. Philippe, bon cuistot, nous sert un excellent repas avec comme dessert, de la glace sur le gâteau au chocolat ! Miam…

Coup de fil de Sara qui me parle de son projet de venir marcher avec moi fin juin, lorsqu’elle sera en vacances. J’apprends par maman la mort de mon cousin Jean-Marie. Mon frère Christian va représenter la famille.

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