Je n’ai pas pris le chemin du guide officiel mais celui proposé pour les vélos par le guide Lepere. Beaucoup de goudron certes, mais très peu de circulation et très beaux paysages.
Petit hôtel simple et sympa à Le Châtelet : l’Hôtel du Pont Bayard. Comme il est fermé ce soir à cause du 1er mai, ils nous fournissent une glacière avec le dîner. Je dis « nous » car nous devrions être 5 : Jacques et Olga, Marleen, un cycliste encore jamais vu et moi. Pour l’instant je suis le premier.
A l’accueil, on me fait remplir un petit questionnaire plus complet que d’habitude car je suis invité à expliquer les raisons pour lesquelles je fais le pèlerinage à Saint-Jacques. C’est l’occasion pour moi de repenser aux raisons qui m’ont amené ici : un désir très ancien, comme une sorte d’appel auquel j’ai aujourd’hui le temps nécessaire pour répondre ; le besoin de faire le point sur moi-même ; réfléchir à ce que je vais faire de cette page blanche qu’ouvre le droit à la retraite ; surtout, je crois, cette quête du visage de Dieu… Chaque fiche ainsi remplie rejoint un album et est complétée par une photo que le patron prend au moment de notre départ. Ce dernier semble mordu par le Chemin et par le Berry ; vers 15h sa femme et lui ferment l’hôtel et partent, il est habillé en berrichon.
Petit à petit, tout le monde arrive, mais chacun s’enferme dans sa chambre, c’est dommage. Je me suis installé dehors pour dîner et le cycliste allemand m’a rejoint pour examiner ses cartes. Il compte arriver le 28 mai… pas de doute le vélo c’est autre chose, un autre esprit. Je ne suis pas sûr d’être converti à la marche à pied. Par exemple : demain, nous devons rejoindre La Châtre en 31 km… à vélo : 17 km !… Monsieur l’allemand, tu m’as mis le doute dans l’esprit. A part cela, l’anglais c’est vraiment indispensable !