Réveil à 5h, départ à 5h45 après un petit déjeuner sommaire avec nos achats de la veille.
Dès le début, malgré l’obscurité, je remarque que Sara est en difficulté ; elle avance mais le pas n’est pas sûr et régulier. Quand une demie heure après le départ le groupe s’arrête dans le premier café ouvert, elle refuse de s’arrêter si tôt et nous continuons seuls pour prendre un peu d’avance. Mais nous sommes obligés de nous arrêter plus loin pour poser un « compeed » sur une ampoule entre deux doigts de pied. Après une pause café où le groupe nous dépasse, nous poursuivons plus facilement en discutant, mais ça ne dure pas et un nouvel examen des pieds montre que le dessous des pieds est très sensible, un peu comme si des ampoules étaient en formation. Plusieurs solutions sont tour à tour envisagées et lorsque nous arrivons lentement à Portomarin Sara n’envisage plus du tout de continuer et nous appelons Eduardo.
Très grosse déception pour elle et l’attente est longue en attendant la voiture. Elle finit tout de même par accepter un « bocadillo » et un « coca » et la conversation prend un tour plus détendu. Enfin Eduardo et Marie arrivent et nous nous quittons après nous être longuement embrassés.
Il me reste à regagner Gonzar où les copains ont réservé un lit pour moi ce que je fais en 1h20.
Je regrette beaucoup que Sara n’ait pu continuer mais je crois que ce n’était plus possible. Il aurait fallu prendre les choses autrement : d’abord elle aurait du s’entraîner un peu, ensuite j’aurais du nous séparer du groupe et lui proposer des étapes plus courtes, mais elle ne le voulait pas pour moi et aussi parce qu’elle avait trouvé le groupe sympa. Bref… C’est comme ça, acceptons en le fait.
Ce soir, deux allemands se sont copieusement saoulés, or ils couchent dans les couchettes du haut et l’un deux est tombé de l’échelle… du sang partout, remue ménage général. On a fini par descendre son matelas par terre et il s’est rendormi illico.
Rencontré un pèlerin de Laxou (banlieue de Nancy), parti de Burgos.