Je crois que le gîte de León est, de loin, le pire que nous ayons fréquenté: matelas peu épais sur une planche qui repose elle même sur l’ancien sommier métallique… ça grince incroyablement, et comme nous étions 80 dans le dortoir, qu’il était très mal ventilé… ceux qui dormaient ronflaient et les autres se tournaient et se retournaient pour essayer de trouver le sommeil dans cette chaleur aux odeurs indéfinissables.
Le gîte d’aujourd’hui, lui, donne dans le luxe: chambres à 2 ou 3 lits avec draps pour 6€ par personne, bons matelats, petit déjeuner à l’heure qu’on veut… On va pouvoir vraiment se reposer.
Il fait nuit quand nous quittons le gîte et nous retrouvons Charly au point de rendez-vous fixé, car il ne dormait pas dans le même refuge.
Le Chemin suit assez longtemps la N 120 qui est très chargée. De plus elle est toute droite et le paysage est celui que nous connaissons bien maintenant : la Meseta toute plate. Cette région se nomme le Paramo, c’était auparavant une région désertique ; ça ne l’est plus du point de vue des cultures, ça le reste un peu quant à la population.
François soigne ses propres ampoules et celles de Jean-Paul. C’est pratique d’avoir un infirmier comme compagnon de route. L’après-midi nous trouvons une balance Roberval chez un commerçant. C’est l’occasion de nous peser. J’ai perdu 5 kg habillé sur mon poids nu. J’ai donc sans doute perdu entre 6 ou 7 kg.
Excellente ambiance au dîner, par ailleurs très copieux. Nous sommes à la table de Pedro, Ana et Antonio, Alain et Jean-Paul. Il y a aussi un couple de québécois que nous ne connaissions pas.
Je repense au message de Marie-Pascale: « Il fait chaud dans le désert vers la terre promise, c’est dur, mais le Seigneur est au bout, ne t’inquiète pas ! »