d’Aixe-sur-Vienne à Chalus (18e jour)

Cette journée aura été riche en petits évènements. D’abord, j’ai mis mon short pour la première fois, signe de beau temps ; ensuite j’ai vu un serpent qui se dorait au soleil et a fui rapidement quand il m’a vu ; j’ai aussi été agressé par deux chiens, et leur patronne est venue bien calmement m’expliquer que ses chiens se sentaient agressés par mon bâton ! Ben voyons…

Mais le plus intéressant pour moi est venu de ma décision de ne pas suivre le chemin indiqué et de prendre une petite départementale de façon à raccourcir le trajet de quelques kilomètres. Or cette petite départementale était étroite et chargée (itinéraire bis pour Limoges) ce qui avait pour effet de m’arrêter fréquemment pour me garer sur le talus. Au bout d’un moment, une petite voix intérieure m’a murmuré : « Pourquoi t’entêtes-tu à suivre ton chemin, alors que celui que je te propose est là tout proche ? ». La transposition dans la vie de tous les jours était évidente ; c’était une nouvelle leçon pour moi !

Six kilomètres plus loin, j’avais rejoint Le Chemin ! Cela n’avait effectivement rien à voir : beau, calme, bucolique…

Je suis arrivé à Chalus qui est une bourgade assez étendue. J’ai été voir les sœurs et elles n’ont pas voulu de moi ; plus exactement : leur règlement ne leur permet pas de faire de l’hébergement. Si, si !… La sœur qui m’explique tout cela, téléphone dans une auberge pour que je retienne une place et en fait, me renvoie à l’entrée de la ville, d’où je viens ! Ah sacré sens pratique des religieuses. Bon… elle a tamponné ma carte de pèlerin.

L’auberge est excentrée mais très bien. Malheureusement pour des raisons de santé, ils ne font plus restaurant et je vais devoir retourner en ville pour dîner !

Il n’y a qu’un malheureux « grill » d’ouvert, m’a dit l’hôtelier. Il y a eu un incident à ce grill : un vieux couple anglais n’a pas aimé la bavette qu’on lui a servie et ils sont partis en ne payant que les légumes. Le jeune patron était furieux.

J’ai entrevu la femme de l’hôtelier avec des tuyaux d’oxygène. Je pense que la bonne sœur a fait exprès de m’envoyer là.

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