Bénédicte m’a re-déposé à La Réole, près d’une croix et nous nous sommes embrassés. J’étais un peu ému, car ce sont des gens qui accueillent des pèlerins par convictions religieuses et qu’ils ont souhaité que Dieu me protège.
Journée difficile, non pas pour la distance ou le relief, mais pour la chaleur. J’ai marché tout seul en rencontrant parfois les 2 cousins Jean et René. Après le déjeuner, je retrouve le couple belge rencontré hier. Ils sont arrêtés à l’ombre et attendent un taxi ; l’homme paraît accablé par la chaleur.
Le soir en discutant je me rends compte que tout le monde a un peu triché et pris la route pour raccourcir, sauf Jean et René qui n’ont pas de cartes et qui suivent les flèches. Ils arriveront après 17 heures 30. D’ailleurs, Jean a perdu René !…
Je retrouve Marleen au gîte. Nous sommes avec un couple qui a déjà fait le Chemin de Compostelle. L’homme n’a pas l’air très gai mais a l’air d’avoir réponse à tout. Le gîte municipal est gratuit mais ne dispose que de quatre places et la cuisine, la salle de bains et les WC sont situés dans la même pièce… Etonnant ! Michel expérimente l’Accueil Pèlerin à Domicile, ainsi que Jean et René. En tout, à Bazas, nous sommes 9, dispersés en gîte, chambre d’hôtes et chez l’habitant.
Ce soir, dîner en terrasse avec Marleen dans une pizzeria avec un peu de pluie en cours de repas obligeant la couverture de la terrasse par une bâche. Demain jour de l’Ascension, Marleen, Michel et moi allons un peu plus loin que Captieux où il n’y a qu’un hôtel. Cela raccourcira d’autant l’étape suivante. On nous recommande de rester sur les routes à cause de la dernière tempête.
Il y a, à Bazas, une cathédrale superbe qui vaut vraiment le détour. C’est une page de catéchisme de pierre tout en dentelle.