Sara arrive de sa garde de nuit vers 8h45. Marie et elle décident de prendre de quoi dormir le soir avec moi à Vézelay. Je ne sais pas si ça va être possible car j’ai réservé chez les sœurs Franciscaines. On verra bien.
Nous prenons notre voiture et c’est moi qui conduit car Sara a été de garde toute la nuit. Elle s’installe à l’arrière avec un oreiller et un duvet. A midi nous déjeunons dans une Pizzeria « très gaie » de Montbard. Vézelay n’est plus très loin et nous y arrivons avant l’ouverture du gîte. Cela nous permet de visiter la basilique et de boire un coup à la terrasse ensoleillée d’un café.
Au gîte, la personne veut bien nous donner une chambre pour trois au lieu du dortoir où j’avais réservé. SUPER ! Et le prix est modique : 21 euros plus les 3 euros d’adhésion à l’association.
A 18 heures, Marie et moi sommes allés aux Vêpres, suivies de la messe à la Basilique. Les frères et sœurs de la Fraternité Monastique de Jérusalem y sont assez nombreux. Bel office appuyé parfois par un organiste venu en famille. Sara est restée dehors à se faire dorer au soleil.
Dîner le soir dans un restaurant qui se nomme « la Coquille » comme il se doit et retour au gîte où nous branchons un radiateur électrique car il ne fait pas chaud.
Je n’ai pas beaucoup dormi cette nuit car j’appréhende ce départ et ce qui m’attend. Il y a beaucoup d’inconnu : suis-je physiquement capable ? Vais-je réussir à vivre au jour le jour ? C’est peut-être la question qui me taraude le plus : si je l’avais fait en vélo, j’aurais pu « gérer », être plus maître de la situation. A pied, j’ai l’impression d’être à la merci des évènements et de ne pas pouvoir avoir prise sur eux. Cela m’angoisse beaucoup. Et puis il y a toutes ces premières étapes à plus de 30 km par jour !