Nous sommes partis, Marleen et moi, à 7 heures du matin en laissant le couple au monsieur pontifiant. Pas fâchés, il était un peu exaspérant.
Brouillard et douceur… un temps idéal pour marcher.
A 11 heures 30, nous sommes à Captieux qui aurait dû être notre étape. Nous déjeunons sur un banc où Michel nous rejoint. Nous avons tous eu le même problème à l’endroit des travaux de la future autoroute, mais les chemins en forêt semblent dégagés malgré la tempête de janvier.
Nous avons suivi une voie ferrée désaffectée pendant de nombreux kilomètres, mais on ne se lasse pas, c’est beau. Michel et Marleen sont de bons compagnons de route parce qu’ils n’éprouvent pas le besoin de parler ! On marche ensemble ou à distance les uns des autres et l’on se tait. Parfois quand des questions se posent sur l’itinéraire, chacun donne son avis et on repart. C’est ainsi que nous avons poursuivi jusqu’au lieu dit « le Billon » où nous avions retenu. Le chemin devient impraticable à cause de la chute des arbres et nous sommes obligés de retourner sur la D 932 pendant 2 km avant de trouver le chemin du Billon.
Jean et René nous rejoignent. Nous sommes isolés en pleine forêt landaise chez Madame Tresseras, dame de 83 ans, qui accueille les pèlerins mais ne leur fait pas à manger. Nous le savions et nous trimballons une boîte de raviolis et d’autres babioles pour le dîner, chose que je n’avais encore pas fait.