En quittant Nevers ce matin, j’ai traversé la Loire majestueuse. Il devrait faire beau puisque je suis maintenant au sud de la Loire.
J’expérimente ce soir l’APD (Accueil Pèlerins à Domicile). Je suis à la sortie de Saint-Pierre-les-Moutiers en direction de l’étape de demain. L’accueil est très sympathique : une dame a créé dans une dépendance de sa maison, une espèce de refuge : un dortoir de 3 lits, une chambre, une cuisine, une pièce repas, toilettes et salle de bain avec… luxe suprême : un radiateur qui chauffe ! C’est un radiateur en hauteur pour faire sécher les serviettes. Du coup j’ai pu faire une nouvelle lessive. Une hier et une aujourd’hui, je suis propre.
La femme qui nous accueille a déjà fait le pèlerinage deux fois en vélo. Elle nous fournit tout ce qu’il faut pour faire le dîner mais c’est à nous de cuisiner. En échange on donne ce qu’on veut.
Philippe, un québécois de 55 ans est arrivé un quart d’heure avant moi mais il n’a fait qu’une demi étape. Quand je dis mon âge il répond, flatteur : « J’aimerai bien en faire autant quand j’aurai votre âge ! »…
Lorsque je sors de ma douche je trouve Marleen, qui vient juste d’arriver. Elle voulait aller au camping mais il est fermé et pour des raisons de budget bien compréhensibles elle évite d’aller ailleurs que dans les refuges et les campings ; en contre-partie ça l’oblige à transporter une petite tente de 2 kg ! Pas de chance, demain à Valigny le camping est aussi fermé, il n’y a qu’un hôtel. Philippe lui propose de prendre une chambre pour deux. C’est Marie-France, notre hôtesse, qui lui réserve la chambre. Ce sera dans le même hôtel que moi, puisqu’il est unique.
Aujourd’hui je pense avoir fait 31 km. Il a fait plutôt beau mais froid et deux bonnes averses sont venues rompre la monotonie de la marche. A mi chemin se situe Magny-Cours et son circuit automobile et l’on entend de très loin le bruit rageur des moteurs en sur-régime. Sinon, rien de particulier à signaler à part 1 km environ de marche le long de la RN7 ; il y a des plaisirs plus subtils…